le tapissary

En 1977 j'ai commencé à inventer une langue aux idéogrammes basées sur les motions linguistiques des sourds. Elle s'appelle Tapissary. J'avais étudié la langue des mains pour devenir interpretre. C'était naturel pour moi de styliser les motions dans une écriture. Quelques années plus tard, de nombreuses hiéroglyphes de l'Egypte Ancienne et de la Chine s'ajoutaient au ragoût. Jusqu'à l'an 2001, le compte d'idéogrammes (que je nomme 'celloglyph') est à 8.000. On lit de gauche à droite, puis de droite à gauche sur la seconde ligne, et on continue à alterner de cette manière jusqu'à la fin de la page. La motion de méandre décontracte les yeux. On me dit que le Tapissary ressemble à l'Hébreu ou à l'Arabe. C'est vrai. Les lignes lues 'en arrière' ont des celloglyphs sculptés d'après des langages voyageant vers la gauche de la page (qui comprennent l'Hébreu, le Turq Ottoman, et l'Arabe.) La dernière s'utilise fréquemment car la cursive rend le mot comme une forme singulière. Elle s'adapte facilement dans le contexte des hiéroglyphes. La cursive permet l'allongement du mot-ligne pour former des 'bras'. Embrassés dans ces mots serpentins, des autres celloglyphs y complètent l'îdée en forme d'un dessin. Voyez l'écriture sur les pages 8 et 9 du "The Piano Competition" dans la marge gauche de la page précédente. Et voici la fin de l'influence du Moyen Orient. L'usage ressemble plutôt au Japonais (les kanjis qui sont supportés par les kanas syllabaires). Bien qu'il y ait aussi le commencement d'une phonétique pour le Tapissary, les celloglyphs longent la vocabulaire anglaise. De plus en plus, le même est vrai à propos de la grammaire anglaise. Bien sûr, traduire Shakespeare sera une épreuve, mais toujours possible. Hemingway, par contre, ne présente aucun problème. Je n'ai plus besoin de me distancer de ma langue maternelle pour chercher l'exotique. A mon avis, c'est préferable de s'exprimer bien à travers la langage bien étudiée. Néanmoins, l'expérience d'écrire et de lire "l'anglais" par les dessins me donne énormément de plaisir. Je tiens aussi bien des journaux personnels en ces hiéroglyphes. Récemment, je découvre les possibilités artistiques de cette écriture. Elle vient de mon intérieur comme mes expériences du journal et mon art. Le dévouement à ce compagnon abstrait et fidèle de 24 ans, fait surface comme une de mes icônes.

Le nom Tapissary vient du Français "tapisserie". J'aime la façon dont les tapisseries racontent des histoires par les dessins en tissues tactiles. Le Tapissary communique, lui aussi, par des dessins. Un de ses systèmes grammaticals qui s'appelle le Dominocchio, fonctionne comme le métier à tisser. Les concepts dans les phrases et paragraphes sont tissés dans la grammaire comme la chaîne et la trame. La ficelle de la pensée est cousue en place par les métamorphoses grammaticales avec des liens qui peuvent s'étendre depuis des pages.

Le Tapissary est la langage du journal personnel qui, depuis des décennies, permet à un certain homme l'accès aux autres plus jeunes hommes qu'il avait été autrefois.